• Depuis un bon moment, cette idée de faire le chemin de Compostelle me trottait dans la tête. Depuis Plusieurs années ce projet était relégué dans l’attente d’avoir du temps pour réaliser ce rêve. Je souhaitais faire ce pèlerinage en entier et en une seule fois. Il n’était pas concevable et cela n’avait pas de sens pour moi de faire des petits bouts de ce chemin mythique. Je souhaitais refaire dans son intégralité cette traversée du Puy en Velay à St Jacques de Compostelle telle qu’elle se faisait à l’époque des grands pèlerinages.

    Lors d’un séjour en Lozère en 2007 j’avais ramassé une branche de châtaignier que j’avais nettoyée et vernie et transformée en bâton de marche. Je l’avais rangé dans mon garage dans l’idée qu’il m’accompagne quand le projet se réalisera. Plusieurs fois je l’ai pris dans mes mains et fais quelques pas puis remis à sa place.

    Au cours des années qui ont précédées mon départ cette idée de partir revenait par intermittence puis était reportée à plus tard.

    Peu de temps avant que j’arrête de travailler et prenne donc ma retraite j’ai commencé à me renseigner plus assidument sur le tracé et l’organisation qu’implique un tel voyage. Cette idée de partir, de faire une transition entre ma vie professionnelle et celle de jeune retraité s’est précisée. Dès fin 2013 je commence à ébaucher des scénarios de départ pour mai 2014 aussitôt ma retraite prise. Mais la vie en a voulu autrement. Des soucis de santé m’amènent à repousser ultérieurement mes premiers pas vers Santiago. Cette année 2014 me permettra d’approfondir par des lectures et de la documentation l’histoire et les origines des différents chemins qui conduisent à Fistera.

    Mon choix s’est toujours porté pour un départ du Puy en Velay et de sa superbe cathédrale. Il existe bien d’autres chemins pour arriver devant la porte de Santiago c’est ce que j’ai appris au cours de mes lectures. Jean-Christophe Rufin avec son « Immortelle randonnée » m’a fait découvrir le chemin du nord avec ses bosses, son temps océanique capricieux, ses paysages magnifiques et la solitude de cette voie. Gérard Trèves « Marcher pour apprendre à aimer » m’en a montré un peu plus sur le chemin qui va de Santiago au Puy en Velay. Chacun avec son inspiration, ses mots, ses croyances m’a permis de préparer en toute quiétude mon départ.

    J’ai longtemps hésité sur la voie à prendre en Espagne, celle du nord m’interpellait par la richesse du paysage, par ses passages au bord de l’Océan et la solitude plus présente ou le mythique « camino francés » avec ses longs chemins à travers la Castille, la Rioja ou la Galice.

    J’ai conservé mon projet initial de passer par Pamplona, Burgos et León.

    Dès début 2015 ma décision est prise de partir au mois de mai.


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    Vers Compostelle… chaque jour un autre chemin…Ultréia !En Inde il est de coutume de capturer les singes de la manière suivante: on prend un récipient à l’embouchure étroite que l’on remplit de noix et d’autres aliments favoris des singes. On pose ce vase sur le sol et l’attache à un arbre. Le singe passe la main dans le récipient et empoigne une grosse quantité de noix. Une fois la main pleine, il ne peut plus la sortir du pot dont l’encolure est étroite. Cela lui serait facile de s’échapper en lâchant son butin, mais il est trop gourmand pour l’abandonner et il est ainsi fait prisonnier.

     

    Cette histoire ne m’aurait peut être pas interpellé si je l’avais lue il y a plusieurs mois. Aujourd’hui à mon retour de Santiago elle prend du sens et me questionne.

      

    Le chemin vers Compostelle est long. Chacun a ses motivations pour se lancer dans cette aventure. Le pèlerin qui prend le chemin pour deux mois ou plus, va affronter le temps, exposer son corps à la fatigue physique et à ses possibilités, faire des rencontres et découvrir des régions et richesses historiques. Mais inévitablement il s’interrogera sur ce qu’il a entrepris et remettra chaque jour en question ses réelles motivations.

    Il m'a fallu du temps pour que la transformation intérieure s’opère. J’avais le nez dans le guidon,  trop prisonnier de mes certitudes et de vouloir me prouver quotidiennement que j’étais capable de gravir l’Everest. J’avançais trop rapidement et  ne prenais pas le temps de me poser et d’écouter le souffle du vent dans les arbres.

    Lâcher prise pour retrouver une certaine liberté n’est pas facile. Mais le fait d’y penser, de réfléchir à qui on est...c’est déjà en partie se libérer.

    Le récit qui va suivre dans de prochains articles en préparation est cette évolution intérieure: cette découverte du sens de ma vie au milieu des paysages traversés, de la découverte de monuments exceptionnels et de rencontres humaines quotidiennes.

    Aujourd’hui je suis bien en peine pour dire pourquoi je suis parti vers Compostelle. Le chemin m’a fait certainement perdre les raisons qui m’ont poussées à m’y engager. Je suis parti c’est tout !

     


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  • Demain..."J-P rentrer maison" !!

    Mardi 16 juin: flâner avant le retour ! 

     

    Et retrouver les siens ! cool

    Demain..."J-P rentrer maison" !!

     

    "C'est la dernière journée touristique à Santiago. Après un petit déjeuner qui fera aussi repas de midi, je flâne dans les ruelles qui bordent la cathédrale. Le soleil est généreux mais un vent du nord froid m'oblige à garder une veste. Toujours des pèlerins qui descendent vers la cathédrale:  certains en courant et d'autres en criant de joie car ils ont atteint leur but !
    Aujourd'hui c'est jour de marché et c'est avec une pensée pour Valérie que j'admire les étals des poissonniers, fromagers, bouchers et maraîchers. Ce marché couvert est magnifique. A l'extérieur beaucoup de personnes vendent leurs petites productions....c'est très typique et folklorique.
    Après ce bain dans la cité je m'achète un morceau d'empañadas au thon pour mon repas puis je rentre à l'Albergue pour une petite sieste espagnole.
    Il est temps maintenant de préparer mon sac pour le retour...vol à 10h55 et arrivée à 12h55. Valérie vient me  chercher à l'aéroport de Genève."

    Demain..."J-P rentrer maison" !!

    Ici: pour préparer le chemin ⇒ http://www.chemin-compostelle.info 

    Demain..."J-P rentrer maison" !!

    Demain..."J-P rentrer maison" !!


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  • Lundi 15 juin: tourisme à Santiago.

    "Aujourd'hui pas de sac à dos,  pas de lever aux aurores, pas de marche...et les épaules sont légères ! En matinée nous récupérons le fameux sésame qui atteste que nous avons fini le Camino ainsi que le certificat de distance.

    Quitter le Chemin...


    Mes compagnons de route sont partis soit vers Fisterra soit retournent en France.
    Je fais le touriste dans la ville de Santiago. Je suis un peu saoulé par  la foule et le "parler espagnol" animé !

    Devant l'une des entrées de la cathédrale

    Quitter le Chemin...


    Seul à la terrasse d'un café,  je fume une clope et bois une petite bière.
    Les pèlerins passent et repassent: certains le regard vide et la démarche fatiguée. Ils s'arrêtent un moment comme pour réaliser que le voyage se termine puis repartent.
    Je rencontre des compagnons de route que j'ai croisé et qui arrivent à Compostelle. Chacun se congratule de la réussite de son chemin .
    C'est un sentiment particulier de tranquillité, de calme intérieur....mais aussi de vide que je ressens.
    Il fait beau sur Santiago et il y a  beaucoup moins de monde qu'hier.
    J'ai fait une nouvelle visite de la cathédrale et des rues qui l'entourent. Le style baroque est présent sur tous les bâtiments. Je terminerai la visite de cette belle ville demain."

    Reliques de Saint-Jacques et statue

    Quitter le Chemin...

     

    Quitter le Chemin...

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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