• Vers Compostelle, chaque jour un autre chemin. Ultréia !

     

     

    Vers Compostelle… chaque jour un autre chemin…Ultréia !En Inde il est de coutume de capturer les singes de la manière suivante: on prend un récipient à l’embouchure étroite que l’on remplit de noix et d’autres aliments favoris des singes. On pose ce vase sur le sol et l’attache à un arbre. Le singe passe la main dans le récipient et empoigne une grosse quantité de noix. Une fois la main pleine, il ne peut plus la sortir du pot dont l’encolure est étroite. Cela lui serait facile de s’échapper en lâchant son butin, mais il est trop gourmand pour l’abandonner et il est ainsi fait prisonnier.

     

    Cette histoire ne m’aurait peut être pas interpellé si je l’avais lue il y a plusieurs mois. Aujourd’hui à mon retour de Santiago elle prend du sens et me questionne.

      

    Le chemin vers Compostelle est long. Chacun a ses motivations pour se lancer dans cette aventure. Le pèlerin qui prend le chemin pour deux mois ou plus, va affronter le temps, exposer son corps à la fatigue physique et à ses possibilités, faire des rencontres et découvrir des régions et richesses historiques. Mais inévitablement il s’interrogera sur ce qu’il a entrepris et remettra chaque jour en question ses réelles motivations.

    Il m'a fallu du temps pour que la transformation intérieure s’opère. J’avais le nez dans le guidon,  trop prisonnier de mes certitudes et de vouloir me prouver quotidiennement que j’étais capable de gravir l’Everest. J’avançais trop rapidement et  ne prenais pas le temps de me poser et d’écouter le souffle du vent dans les arbres.

    Lâcher prise pour retrouver une certaine liberté n’est pas facile. Mais le fait d’y penser, de réfléchir à qui on est...c’est déjà en partie se libérer.

    Le récit qui va suivre dans de prochains articles en préparation est cette évolution intérieure: cette découverte du sens de ma vie au milieu des paysages traversés, de la découverte de monuments exceptionnels et de rencontres humaines quotidiennes.

    Aujourd’hui je suis bien en peine pour dire pourquoi je suis parti vers Compostelle. Le chemin m’a fait certainement perdre les raisons qui m’ont poussées à m’y engager. Je suis parti c’est tout !

     


  • Commentaires

    1
    frédérique
    Jeudi 25 Juin 2015 à 23:03

    "Le chemin m’a fait certainement perdre les raisons qui m’ont poussées à m’y engager"

    Merci JP,  voila sans doute une excellente raison d'y aller.... en tous cas une qui résonne fortement pour moi

    2
    Vendredi 26 Juin 2015 à 15:33

    il faut maintenant prendre ton bâton et te lancer dans l'aventure...elle sera je n'en doute pas un moment inoubliable pour toi.

    cordialement

     

    3
    Sulvie DUPONT
    Dimanche 28 Juin 2015 à 11:10

    Juste pour le plaisir de te retrouver et de vivre chaque jour pleinement .

    Je t'embrasse

    Sylvie 

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